Architecture
Description de l’église : 27 m de long, 10,5 m de large avec une nef, un avant-chœur et un chœur semi-circulaire.
L’église est de style roman ; elle est la mieux conservée de ces voisines de même époque et de même style :
Saint-Pierre de Villeporcher, Saint-Gervais de Saunay et Saint-Ouen-les-Vignes.
Les matériaux de construction sont le tuffeau jaune (craie riche en coquilles et débris diverses), les silex gris ou noirs (utilisés comme moellons) et calcaires lacustres.
La particularité de l’église tient dans ses contreforts ronds en moellons qui renforcent les murs latéraux et Ouest de la nef.
La nef est éclairée par des petites fenêtres hautes placées entre les contreforts des moellons.
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Le cœur semi-circulaire permet de dater l’église vers la fin du XIème siècle. Le cœur possède une voute en cul-de-four.
A l’origine, la couverture de l’église etait en tuiles.
Dans diverses parties de l’édifice, on peut remarquer le réemploi de morceaux de sarcophages du VIIéme ou VIIIème siècle
Historique
La fondation de l’église actuelle d’Autrèche est due à la fin des invasions normandes et à la prospérité retrouvée dans les campagnes au XIème siècle. Les terres sont alors soumises à un impôt en nature, la dîme qui revient à la paroisse pour entretenir ou reconstruire l’église. L’église d’Autrèche profitera de cet impôt !
Les églises, seuls bâtiments en pierre à cette époque, servaient de refuge en cas de danger. Il existait autour de l’église d’Autrèche des fossés de défense (douves). En 1842, une partie de ces douves a été rebouchée pour installer la maison de l’instituteur à proximité de la route.
Au début du XVIème siècle, des travaux de restauration de l’église sont réalisés : restauration de la charpente et la voute en lambris.
Les poutres sont sculptées de gueules de monstres à la retombée des poinçons et des murs. Le clocher date des réaménagements de cette époque.
En 1848, la couverture de l’église est réparée avec un toit en ardoise. Le clocher et la facade ouest furent restaurés en 1850. La cloche a été bénie cette même année avec le nom de Marie Louise, en présence de notables dont le Cadi de Constantinople : cette cloche n’est plus celle en place actuellement.
La cloche actuelle fut bénie en 1869, elle se nomme Marie et porte l’inscription suivante : « J’ai été bénite l’an 1869, et nommée Marie, par mon parrain M. Boullay et par ma marraine Mme Peltereau-Villeneuve – M.C. Archedeacon était maire et M. Veillon, curé – Bollee et ses fils, fondeurs à Orléans – 1869 »
16 juillet 1926 : l’Eglise est inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques.